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Photo du rédacteurÉmilie REDONDO

RENDEZ-VOUS A TOKYO

Dernière mise à jour : 22 sept. 2023

Année de sortie : 2023

Durée : 1h55

Genre : Drame, romance

Réalisé par : Daigo MATSUI

Casting : Sosuke IKEMATSU, Sairi ITÔ, Yumi KAWAI, Reika OHZEKI, Jun KUNIMURA, Masatoshi NAGASE, Ryô NARITA, Miwako ICHIKAWA


Synopsis : Teru est danseur professionnel. Yo est conductrice de taxi. Tous deux se rencontrent un 26 juillet dans le Tokyo d’aujourd’hui. Se rencontrer, s'aimer et se séparer : pendant sept années, tous les 26 juillet vont se suivre sans pour autant se ressembler.


Bref : Une histoire d'amour classique, presque banale, devenue incompréhensible par le choix de la narration.


Deux êtres vivent et travaillent dans la même ville. Un jour, un 26 juillet, ils se rencontrent. Ils vont s'apprivoiser, s'aimer, vivre des moments forts, se disputer, se rabibocher, s'aimer à nouveau et se séparer. Le film suit toutes ces étapes, avec comme seul point de repère, cette date fatidique du 26 juillet.


Le film suit effectivement ces étapes, mais en commençant par la fin. Afin de raconter l'histoire d'amour de ses deux personnages, le réalisateur, Daigo MATSUI, a opté pour une narration inversée. C'est malheureusement là que la déroute commence.


Car, il ne s'agit pas de raconter cette histoire à l'aide de flashback, mais bien de filmer chaque 26 juillet, en commençant par la rupture et en remontant jusqu'à la rencontre. Enfin, c'est ce que le spectateur finit par comprendre.


C'est une idée très intéressante sur le papier, sauf que la mise en œuvre n'aboutit pas vraiment à ce résultat. Une réalisation assez pauvre, avec des cadrages approximatifs, une lumière presque inexistante et des décors sans intérêt, rien ne vient sauver le film du naufrage. Ce n'est d'ailleurs pas la musique, incarnée par la chanson Night on Earth du groupe CreepHyp, à l'origine de l'idée du film, qui peut servir de bouée de sauvetage.


La mise en scène, sans relief, ne vient pas non plus au secours des acteurs dont le jeu oscille, sans réelle cohérence, entre l'amorphe et le déjanté, ce qui perd un peu plus le spectateur, qui tente de se raccrocher aux branches d'une histoire à l'équilibre précaire.


Sans compter, qu'encore une fois, que cela n'a rien d'évident. Les repères temporaux sont minimes et parfois bien trop subtils : la coupe de cheveux du héros ou l'utilisation du masque (COVID-19) en sont un bon exemple. Le seul repère fixe reste celui des plans, fixes également, sur une pendule affichant la date (26 juillet), sans indication d'année, qui n'est donc pas d'une grande utilité.


Cette chronologie bouleversée est assez difficile à comprendre sans un minimum d'outils, que le réalisateur et les acteurs n'arrivent pas à fournir. Au prix d'un certain effort, il pourrait arriver à entrer vraiment dans le film, si ce n'était en plus des séquences bien trop longues.


Passer presque une heure sur la rupture, donc au début du film, détruit d'entrée tout espoir de s'accrocher. Rien de plus efficace que de voir les deux protagonistes évoluer chacun de leur côté, sans lien apparent, pendant aussi longtemps pour que le spectateur commence à se tortiller sur son siège.


Vient ensuite un plan sur la pendule, affichant la date du 26 juillet, suivit d'une nouvelle séquence avec certaines interactions évasives entre les deux personnages et ainsi de suite. Cela ressemble au film "Un jour sans fin" (de Harold RAMIS, sorti en 1993, avec Bill MURRAY et Andie MACDOWELL), en version complètement ratée. Ce choix et cette méthodologie transforme une histoire d'amour en casse-tête pour le spectateur qui s'évertue tout le film à en comprendre le principe, sans forcément y parvenir.


Tous ces ratés éclipsent finalement le vrai intérêt du film qui réside dans les symbolismes disséminés tout au long, comme le contraste sociologique entre les riches et les pauvres, ou le mouvement du taxi contrastant avec les plans fixes sur la conductrice.


Au final : C'est ce que j'appelle un "navet japonais". Rien n'est bon dans ce film, que ce soit l'histoire, la réalisation, la technique, les acteurs ou la mise en scène. En plus, il donne la migraine. Vous pouvez, sans scrupules, passer votre chemin !

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